Le paysage est avant tout une « vue » : à la fois vue d’un espace qui existe indépendamment de nous, comme la montagne et donc susceptible de pouvoir être étudié de façon objective mais aussi vue d’un espace que l’on perçoit, que l’on sent et cela, chacun de manière différente (« il voit les mêmes choses, mais avec d’autres yeux », N. Gogol, Tarass Boulba). À partir du moment où l’appréciation esthétique entre en compte, où l’on charge l’espace « de significations et d’émotions », l’étude paysagère ne peut être que subjective.
En effet, chacun voit, perçoit le paysage avec ses yeux, mais aussi sa sensibilité personnelle. J.P. Deffontaine le montre bien dans son petit ouvrage. Il présente un paysage de montagne à travers différentes perceptions : celui du paysan, du botaniste ou du géologue. L’image est la même, mais le paysage est à chaque fois différent.