Installation

HISTORIOGRAPHIE

Installation multi-média
2008

Sébastien Magne – Yannick Donet – Nathanaëlle Raboisson

Présentée au Palais de Tokyo en décembre 2008 dans le cadre de l’exposition « carte blanche à Jeremy Deller », Historiographie est une installation audio-vidéo diffusée sur écrans et multi-canaux ; un travail de montage « truqué »; un mixage mêlant images et sons d’archives à de faux documents, s’étalant de la révolution industrielle en Angleterre (1760) en passant par l’apparition du Theremin, jusqu’à l’album macadam massacre (1983).

En résonance avec les détournements de l’objet télé dans les années 60 nous avons voulu « réécrire l’histoire » dans une perspective à la fois critique et décalée.

L’installation était constituée de 26 postes de téléviseurs empilés et répartis dans l’espace, d’une vidéoprojection et de 15 haut-parleurs également disposés, de manière à ce que l’ensemble forme un orchestre d’instruments audio-visuels.

LE POINT D'ASSEMBLAGE

Installation multi-média immersive et interactive
2009

Sébastien Magne – vidéo
Nathanaëlle Raboisson – conception et son
David Lemaréchal – programmation Pure Data

Le point d’assemblage est une installation interactive vidéo et sonore qui offre l’opportunité à ses visiteurs d’expérimenter une nouvelle perception de leurs corps dans l’environnement.

L’installation se déroule dans une pièce close, un couloir. En rentrant dans cette pièce, le visiteur est face à miroir sans tain de taille humaine (1m90 sur 1 m), derrière lequel se déroule une projection vidéo. Le contenu visuel et sonore est « mixte » : La totalité du son est composée en amont, en quadriphonie. La vidéo, quant à elle, est en partie composée – afin de créer des environnements aux développement et à l’atmosphère cohérents, soutenus également par le son – mais également constituée d’images du/des visiteurs captées sur l’instant par une caméra, traitées via un poste informatique selon « une narration » programmée par avance, et utilisées en temps réel et/ou différé sur la vidéo projection.

Le miroir sans tain est une cloison qui divise la pièce en deux espaces :

Cette cloison fait office de miroir lorsque l’espace du visiteur est éclairé et l’espace derrière le miroir est obscure (absence de vidéo projection). Cette cloison « miroir » disparaît lorsque l’espace du visiteur est plongé dans l’obscurité et l’espace derrière le miroir éclairé (par la vidéo projection ou par un variateur de lumière). Le couloir est donc éclairé par 4 spots à intensité variable. Les variations de luminosité sont programmées en fonctions de la projection audio-vidéo et des effets souhaités. Cette spécificité du miroir sans tain associée à une rétro-pojection et une interaction ouvrent de grandes possibilités de jeux « optiques » avec le corps du visiteur. Le contenu vidéo lui-même peut également être composé de différentes couches de reflets dans lesquels viennent se perdre et se confondre ceux du/des visiteurs. Cette installation est proposée et crée dans le cadre du Festival Futura au thème « Le corps » : pas seulement du fait de l’interaction qui bien sur, des points de vue pratique et technique offre au visiteur la possibilité d’agir corporellement dans le contenu même de l’oeuvre ; mais avant tout par l’utilisation « matériologique » qu’il en est fait. Les jeux de reflets offrent la possibilité d’ « expanser » les limites même de ce corps. Le sujet est dématérialisé et démultiplié au travers plusieurs espaces se superposant, disparaissant pour en laisser apparaître d’autres. De l’autre côté du miroir, Le point d’assemblage offre une expérience poétique, de dissociation de la perception ; le corps est en immersion dans un lieu éthérique, éphémère, en mal d’identification.

SHADOW

Installation immersive et performance
2007

Sébastien Magne

Shadow est un projet axé sur le dispositif du théâtre d’ombre. Il se compose de figurine en cire, d’un carrousel, d’un système d’éclairage et d’une bande sonore, improvisé en live lors de sa première présentation à la galerie Rezeda (basse électrique et des pédales d’effets). L’installation se complète d’une vidéo et de photographie extraite de l’œuvre.

Le dispositif Shadow nous plonge dans l’enfance qui s’effrayent de ses productions imaginaires et hallucinatoires. Il nous renvois à l’art pariétal où le théâtre d’ombre était probablement utilisé pour animer, à l’aide de torche, les animaux peints sur le mur des grottes puis plus tard pour évoquer l’âme des morts et accomplir des exorcisme; sans oublier le mythe de la Caverne de Platon, qui met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine, par opposition au  monde d’en haut, qui tournent le dos à l’entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d’objets au loin derrière eux.